Ces excuses et justifications qui freinent votre élan entrepreneurial
Qui n'a jamais eu une idée brillante ? Qu'il s'agisse d'un projet d'entreprise, d'un concept capable de changer le quotidien ou d'une solution innovante à un problème précis, nous sommes nombreux à bouillonner d'idées. Pourtant, force est de constater que nous franchissons rarement le premier pas pour les transformer en réalité.
Lorsqu'on envisage de lancer son propre projet, les obstacles internes s'avèrent souvent bien plus redoutables que les barrières extérieures. Nous pouvons avoir des idées cruciales et des plans solides, mais des excuses semblent toujours surgir pour nous paralyser. Pourtant, la réussite est à la portée de quiconque sait dépasser ses hésitations et ses doutes pour passer directement à l'action.
Dans cet article, nous allons explorer ces excuses et ces freins psychologiques qui nous empêchent de démarrer, et surtout, voir comment les surmonter.
La peur de l'échec
La peur de l'échec arrive en tête de liste des obstacles majeurs. Cette appréhension de ne pas être à la hauteur ou de gaspiller son temps et son énergie dans une voie sans issue est un sentiment puissant.
Ce sujet a été largement analysé par de nombreuses études et ouvrages. On lui donne même des noms cliniques tels que la "phobie de l'échec" ou l'atychiphobie. Si le sujet vous passionne, les sources spécialisées ne manquent pas.
Toutefois, l'essentiel ici est de vous pousser à briser cette hésitation et à ne plus vous laisser submerger par des pensées négatives qui vous focalisent sur le résultat avant même d'avoir commencé le travail.
Il est primordial d'accepter le droit à l'erreur. L'échec n'est pas une fin en soi, mais une étape intégrante du processus de réussite ; c'est à travers lui que nous affinons nos compétences. Si vous analysez le parcours des plus grandes réussites actuelles, vous constaterez qu'elles ont toutes traversé des phases de doutes et de revers avant d'atteindre le sommet.
« Personne ne peut prétendre n'avoir jamais échoué, et vous ne faites pas exception. Libérez-vous de l'obsession de la perfection. Même les personnes les plus influentes ont échoué, souvent plus que les autres. Car seul celui qui ose échouer lourdement peut réussir brillamment. L'absence d'échec est souvent le signe d'un manque d'expérience ou d'un enfermement passif dans sa zone de confort. » (Source : Al Jazeera)
Paradoxalement, certains ne sont pas freinés par la peur de l'échec, mais par la peur du succès (Achievement Phobia). Cet état, lié au manque de confiance en soi, découle de l'appréhension d'être exposé au regard des autres et de la pression que représente la réussite.
Pour surmonter cela, il faut travailler sur l'estime de soi et accepter que l'anxiété est une réaction normale face à l'inconnu. Comme le disait le célèbre boxeur Mohamed Ali : « Le jour où je ne ressens plus cette anxiété avant un match, c'est que je vais le perdre. »
Le manque de confiance en soi
La confiance en soi est le moteur de la créativité. Lorsqu'elle fait défaut, elle nous fait rater des opportunités incroyables. Ce doute intérieur nous pousse à remettre en question notre capacité à atteindre nos objectifs. Il naît souvent d'expériences passées négatives ou d'une vision pessimiste de l'avenir.
Toutefois, la confiance n'est pas un trait figé. Elle se construit. Pour la renforcer, la stratégie la plus efficace est celle des "petits pas" : accomplissez d'abord des tâches simples. La réussite finale n'est qu'une succession de petites victoires. Ne vous précipitez pas et ne cherchez pas des résultats immédiats.
L'excuse du manque de temps
C'est sans doute le prétexte le plus courant. Pourtant, il est toujours possible de consacrer quelques heures par semaine à un projet. Pour surmonter ce blocage, voici quelques stratégies :
- Définir les priorités : Si votre projet n'est pas une priorité, vous ne ferez jamais le premier pas.
- Exploiter les temps morts : Utilisez les moments d'attente ou les intervalles entre deux rendez-vous pour peaufiner votre plan d'action ou passer un appel.
- Bloquer un créneau fixe : Que ce soit tôt le matin ou tard le soir, un rendez-vous hebdomadaire avec votre projet permet d'avancer, même lentement.
- Déléguer : Si votre emploi du temps est saturé, appuyez-vous sur les compétences des autres pour vous libérer du temps.
Soyons clairs : le manque de temps est rarement une raison valable, c'est souvent un écran de fumée qui masque un manque d'organisation ou une peur de se lancer.
L'attente des conditions idéales
Certains attendent d'avoir le budget parfait ou de maîtriser toutes les compétences nécessaires avant de commencer. Cela mène à une procrastination infinie. En réalité, la plupart des entrepreneurs ont débuté dans des conditions précaires.
Les exemples ne manquent pas :
- Jack Ma (Alibaba) : Il a commencé comme professeur d'anglais et a essuyé d'innombrables refus financiers avant de bâtir un empire du e-commerce.
- Uber : Né d'une idée simple de partage de trajet, le projet a dû braver des obstacles juridiques et économiques majeurs.
- Microsoft : Bill Gates et Paul Allen ont débuté dans un petit bureau à Albuquerque, loin du faste actuel de la Silicon Valley.
- WhatsApp : Jan Koum et Brian Acton ont développé l'application malgré des difficultés financières personnelles et une concurrence féroce.
Ces modèles prouvent que ce ne sont ni les conditions idéales ni le capital qui font le succès, mais la capacité à persévérer et à développer ses compétences en chemin. Comme le souligne l'auteur Ivan Vazquez Islas, on peut devenir entrepreneur en partant de zéro, à condition d'avoir la détermination nécessaire.
Le piège de la "sur-planification"
Vouloir que tout soit parfait conduit souvent à passer trop de temps à planifier et pas assez à agir. S'il est bon d'avoir un plan, il est impossible d'éviter toutes les erreurs.
Adoptez le principe de la simplicité. Ne vous perdez pas dans les détails complexes dès le départ.
- Vous voulez lancer un business e-commerce ? Créez une page web simple ou une boutique en ligne basique pour tester vos produits.
- Vous voulez écrire un livre ? Écrivez la première page sans vous soucier de la mise en page ou de l'orthographe.
Comme le dit l'adage : « Commencez à marcher, et le chemin s'ouvrira à vous. »
Il existe bien d'autres excuses, mais l'important est de réaliser qu'elles ne sont que des obstacles temporaires. Elles disparaissent dès que l'on fait le premier pas, puis le second, avec détermination.
Bonne chance dans vos projets !
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